Bienvenue sur Captain Papa ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon guide numérique ⇒ "Guide du papa épanoui" : cliquez ici pour le télécharger gratuitement ! 🙂
Bienvenue sur Captain Papa ! Comme vous êtes déjà venus ici, vous voudrez sans doute lire mon guide numérique ⇒ "Guide du papa épanoui" : cliquez ici pour le télécharger gratuitement ! 🙂
Vous connaissez certainement cette scène : le repas familial se termine, une douce quiétude règne momentanément, mais soudain, c’est le chaos. La transition du dîner vers le coucher devient un défi olympique, avec des enfants dispersés entre le canapé et la salle de bains : le brossage de dents va devenir une mission impossible et je ne parle même pas du coucher qui doit suivre…
En tant que papa de quatre enfants, je sais à quel point le rituel de coucher des enfants est difficile, et combien cette première étape est délicate, et occasionne souvent des colères ou des cris. Pourtant, je voudrais vous donner aujourd’hui quelques pistes à explorer qui pourront, je l’espère, transformer ce moment tumultueux en un rituel de coucher harmonieux. Et, en fin d’article, je vous communiquerais notamment la méthode que j’applique avec beaucoup de succès au moment de l’histoire du soir…
Mais commençons d’abord par la difficile étape des transitions entre les activités.
Comment maitriser les transitions du rituel de coucher des enfants
Maitriser les transitions est nécessaire pour espérer jouir d’une soirée apaisée et d’une routine de coucher fluide. Pourtant, tout cela n’est pas si simple. Voyons pourquoi.
Pourquoi les transitions sont-elles si difficiles ?
Imaginez-vous à table avec vos enfants, le dessert vient d’être dévoré et vous annoncez : « les enfants, pendant que papa et maman finissent de débarrasser la table vous savez ce que vous avez à faire ». Puis, vous ajoutez « dès que vous êtes prêts, vous nous appelez pour venir lire une histoire et faire un calin ».
Ca, c’est la théorie…
En pratique, vous devez plutôt gérer le départ précipité de l’un au toilette, la course effrénée de l’autre vers le canapé pour un dernier calin aux coussins qu’il adore, et enfin les pleurs du dernier qui re-veut du dessert, mais il n’en reste plus…(NDLR : il ne s’agit que d’un exemple parmi la galaxie des possibilités 😅)…
Au final, la transition espérée ne se produit quasiment jamais. Ces transitions entre les différentes étapes du rituel de coucher des enfants sont souvent l’occasion des frustrations parentales. Nos enfants étant immergés dans leurs propres mondes d’imagination résistent au passage d’une activité à une autre. Leur focalisation sur le moment présent les amènent à penser que tout le monde partage leurs désirs. Ce qui n’est evidemment pas le cas des parents. Alors, plutôt que de vous énerver, il est essentiel de comprendre la perspective des enfants. Comme ils s’investissent profondément dans leurs activités, le fait de les arracher à leur occupation peut provoquer des résistances. Plutôt que de succomber à la frustration en luttant contre le flot naturel de l’attention de l’enfant, je vous propose des astuces qui pourraient vous permettre de transformer le défi des transitions en une danse fluide vers le rituel du coucher.
Quelques astuces pour mieux gérer les transitions avec les enfants
Voici pêle-mêle quelques asctuces que j’ai testées et qui pour la plupart fonctionnent plutôt bien chez moi:
-
Prévenir du changement d’activité :
Avertir vos enfants à trois reprises (10, 5, 2 minutes avant la fin d’une activité) que l’activité va se terminer et qu’une nouvelle va lui succéder. C’est par exemple indispensable pour annoncer la fin du bain. Cela n’empêchera pas votre enfant de râler, mais vous augmenterez significativement la probabilité que cela se passe bien.
-
Utiliser le « si (…) alors » :
Attention, il ne s’agit pas de chantage. Au contraire, le principe consiste à signaler à vos enfants les avantages d’une exécution rapide de votre demande. Par exemple « si tu vas vite te brosser les dents, alors nous pourrons lire deux histoires dans ton lit au lieu d’une seule ».
-
Utiliser le jeu en lançant un defi :
Par exemple, « cap ou pas cap de débarrasser la table avant que la grande aiguille de l’horloge atteigne le 30″ ou encore « Qui est capable de venir à table en 3 sauts de kangourou« ?
-
Emmener votre enfant vers l’activité suivante de façon originale :
Chez nous, c’est le cheval qui est à l’honneur. En fin de repas, il nous arrive, mon épouse et moi, de prendre chacun un de nos deux derniers enfants sur le dos et de faire la course en direction de la salle de bain…(je n’ai pas de vidéos malheureusement, mais je vous assure que cela fonctionne) 😂.
-
Adopter une approche à rebours de la norme :
Dernière methode, vous dites à votre enfant ce qu’il ne faut pas faire pour qu’il le fasse. Par exemple : « surtout, ne mets pas tes chaussures tant que j’ai le dos tourné ; c’est strictement interdit : les parents doivent toujours regarder les enfants quand ils mettent leurs chaussures ». C’est un peu tiré par le cheveux, mais ça marche.
En bref, il faut que votre jeu ou votre délire soit plus intéressant que son activité actuelle.
Attention cependant à ne pas commettre cette erreur
⚠️ Il y a cependant une erreur à ne pas commettre dans le deroulé de votre rituel de coucher avant vos enfants, c’est d’en faire un peu trop et finalement d’exciter votre enfant. Car, si tel est le cas (et cela m’arrive trop souvent encore), vous réveillez leur instinct de jeu et cela va compliquer le retour au calme pour se mettre au lit…
Intégrer la bonne humeur à votre rituel de coucher grâce au brossage de dents
Ouf 😅 ca y est ! Vos enfants ont atteint la salle de bain. Maintenant, place au brossage de dent !
Avez-vous remarquez qu’au cours de cette étape cruciale dans le rituel de coucher des enfants, ces derniers deviennent soudainement maîtres dans l’art de l’esquive, lançant des arguments contre le brossage comme s’ils plaidaient leur cause devant un tribunal ? Pourtant, établir une bonne hygiène dentaire est essentielle dès le plus jeune âge.
Pour éviter la lutte et gagner du temps sur le rituel de coucher, vous pourriez être tenter d’exceptionnellement ne pas brosser les dents de l’enfant un soir… ⚠️ Méfiez-vous, si vous faite cela, vous ouvrez une porte : la porte du « papa est d’accord si je ne me brosse pas les dents tous les jours »… Dans ce cas, je vous souhaite bonne chance pour les jours suivants car les négociations seront encore plus difficiles.
Alors, considérons plutôt que vous êtes solide et ferme : « il faut se brosser les dents tous les soirs ». L’autre question qui se pose est : dois-je aider mon enfant ou peut-il le faire tout seul ?
A quel âge un enfant peut se brosser les dents seul ?
Brosser les dents des tout-petits peut être nécessaire jusqu’à ce qu’ils développent la coordination nécessaire, généralement vers l’âge de six ans. Pour être plus précis, je suis allé récupérer des informations importantes sur le site de l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) qui propose une fiche récapitulative très bien faite au sujet de la méthode 1-2-3-4.
En synthèse, de 6 mois à 2 ans, vous effectuer le lavage / brossage des premières dents de votre enfant en utilisant une compresse humide lors du bain ou en utilisant une brosse adaptée avec une petite quantité de dentifrice fluoré. Puis, de 1 à 3 ans, c’est toujours aux parents de réaliser le brossage (dès 2 ans, deux brossages par jour sont recommandés). À partir de 4 ans, l’enfant apprend à être autonome avec la méthode 1-2-3-4® sous le contrôle des parents. À partir de 6 ans, l’enfant peut appliquer la méthode seul, brossant toutes ses dents pendant 2 minutes, avec un dentifrice fluoré entre 1000 et 1500 ppm.
Transformer le brossage de dents en une expérience joyeuse
Avec le temps, je me suis aperçu qu’à chaque fois que je voulais « imposer » le brossage de dent à mes enfants, des tensions naissaient et ma colère montait d’un cran. Puis un jour, j’ai découvert une astuce que je vais vous livrer.
D’abord, il s’agit d’introduire un jeu au cours du brossage de dent, ou bien une musique rigolote qui permet de mesurer le temps de brossage. Pour ma part, j’ai également fait le choix de me brosser les dents en même temps que mes enfants. Cela leur donne l’exemple et je me permets parfois de jouer avec eux : « allez on se brosse les dents en étant accroupis », « et maintenant, on lève une jambe », « les yeux fermés »… ça les amuse plutôt pas mal…
Mais, l’astuce ultime que je conseille réside dans l’utilisation d’une application sur smartphone qui transforme le brossage de dents en une aventure ludique (NDLR : oui je sais, c’est mal, car il faut éviter les écrans à tout prix…mais là franchement ça vaut le coup). L’application que j’utilise c’est BEN le KOALA. Ce petit Koala accompagne les enfants à partir de 3 ans autour de thématiques du quotidien comme l’hygiène, l’habillage ou la motricité. Pour ma part, je ne l’utilise que pour le brossage de dent, mais franchement, ça fonctionne bien pour mes enfants. Voici le lien de téléchargement de l’application sur Apple ou sous Android.
En fait, la présence de ce compagnon virtuel va transformer ce rituel en une expérience amusante, motivant les enfants à participer activement et à prendre soin de leurs dents.
Et maintenant que c’est fait, parlons du coucher.
L’astuce indispensable à connaitre pour un rituel de coucher des enfants SEREIN
Je passe rapidement sur l’étape du pipi avant d’aller au lit, mais qui demeure tout de même l’étape essentielle si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté de ne pas avoir de draps à changer le matin au réveil 😉.
Et voici enfin le point final du rituel de coucher des enfants : l’histoire du soir.
La tradition voudrait que vos enfants aillent choisir une histoire, puis que vous la lisiez, et qu’après un gros calin, gros bisous, petit bisous, petit calin etc… vous puissiez quitter la chambre.
Je ne sais pas comme cela se passe réellement chez vous, mais en tout humilité, il m’arrive encore trop souvent de quitter la chambre de mes deux petits (2,5 ans et 5 ans) après l’heure que je m’étais initialement fixée. Mais ça c’était avant 😁 car j’ai une arme incroyable à vous suggérer, qui fonctionne parfaitement pour moi. Je l’ai d’ailleurs utilisé hier soir et le résultat a été bluffant.
Je ne vous fais pas attendre plus longtemps…
Voici mon secret : l’histoire inventée !
Quesako ?
Le principe est simple. Plutôt que de lire une histoire, vous allez en inventée une, en demandant à votre enfant de choisir les protagonistes, les animaux eventuels qui s’y trouvent, les objets magiques, etc… il n’y a pas de limite.
Comment faire pour inventer une histoire ?
Vous allez me dire que c’est plus simple de lire une histoire déjà écrite, et vous avez raison. Mais, je vais vous montrer comment faire pour facilement raconter une histoire inventée à votre enfant. Ce n’est pas si compliqué et cela à plusieurs avantages que je vous détaillerais ensuite.
- Etape 1 : vous demandez à votre enfant de vous donner son héros et son nom, un autre personnage ou animal, un objet magique, un lieu, etc… suffisamment d’élements pour attiser sa curiosité, mais pas trop quand même car vous allez devoir tous les retenir pour les utiliser dans votre histoire.
- Etape 2 : vous réfléchissez au message et aux valeurs que vous voulez transmettre.
- Etape 3: vous demandez le silence et vous commencez à raconter en parlant lentement (ça va aider vos enfants à s’endormir).
Voici ensuite les 5 points clés du schéma narratif à utiliser pour créer n’importe quelle structure d’histoire:
- Le héros se trouve dans une situation initiale.
- Un élément perturbateur va entraîner une modification de l’état de notre héros.
- Il va ensuite vivre des péripéties, c’est-à-dire des épreuves qu’il devra surmonter avec l’aide eventuelle d’un guide, d’un ami, d’un objet magique...
- Puis, arrive alors le dénouement de l’histoire.
- Enfin le héros se retrouve dans la situation finale en ayant progressé sur lui-même (en ayant changer d’état)
Confidences de Captain Papa pour illustrer cela
Si cela ne vous paraît pas très clair, voici en quelques phrases le résumé de l’histoire que j’ai inventée hier soir. Le héros était un Ninjago blanc (qui a le pouvoir de la glace). Il était agacé car il ne neigeait plus, à cause du rechauffement de la terre. (Situation Initiale). Il apprend que le Ninjago noir (celui associé à la Terre) avait décidé de faire chauffer la terre, c’est pour cela qu’il ne neigeait plus (Element perturbateur). Notre héros, accompagné de son ami le Ninjago bleu (associé à la foudre) va alors chercher la bouteille de sable magique (Objet magique) qui a le pouvoir d’arreter le temps quand le sable coule. Puis, pour aller combattre le Ninja noir, nos deux amis vont trouver la lionne de la Sagesse (autre personnage du recit) qui les accompagne jusqu’à lui. A l’issue du combat (pas trop violent quand même) notre héros l’emporte et il neige à nouveau (Situation finale).
Resultat : mon fils de 5 ans a adoré et ma fille de 2,5 ans s’est endormie avant la fin...💪🏻 et je n’ai même pas eu besoin de transmettre des valeurs ou un message particulier.
Si tu veux d’autres astuces pour coucher tes enfants SEREINEMENT, tu apprécieras l’article « Coucher mes enfants sans souci » |
Quels sont les benéfices de l’histoire inventée
Je vois cinq avantages principaux et un avantage bonus à utiliser l’histoire inventée dans le rituel de coucher des enfants :
- 1/ Vous pouvez raconter l’histoire dans le noir ce qui favorise le possible endormissement de votre enfant au cours de l’histoire.
- 2/ Vous maîtrisez la durée de l’histoire et pouvez l’allonger ou la reduire en fonction de votre besoin et du temps disponible.
- 3/ Vous pouvez intégrer un message personnalisé pour votre enfant dans l’histoire. S’il a eu une mauvaise expérience à l’école, un problème avec son ami et bien vous pouvez tout à fait lui faire passer un message un peu métaphorique en utilisant l’histoire et la moralité que vous aurez choisi.
- 4/ Vous pouvez enseigner des valeurs que vous choississez à votre enfant (le courage, la perseverance…).
- 5/ Vous n’avez besoin d’aucun matériel, ce qui est super pratique quand vous êtes en voyage.
Avantage bonus : Même si vous êtes nul, même si vous raconter des trucs sans queue ni tête, voire improbable, si vous suivez les étapes que je vous ai données ci-dessus, ça fonctionnera à coup sûr…jusqu’à un certain âge évidemment.
Maintenant que tu connais cela, rappelle toi…
En somme, le rituel de coucher des enfants peut être une véritable épreuve pour les parents, mais avec quelques astuces et ajustements, il peut se transformer en un moment harmonieux et agréable. La gestion des transitions entre les activités, notamment grâce à des jeux et défis, peut rendre le passage du dîner au coucher plus fluide. Intégrer la bonne humeur au brossage de dents, en le rendant ludique et amusant, contribue à une bonne hygiène dentaire en évitant les tensions habituelles. Enfin, l’astuce ultime pour un rituel de coucher apaisé réside dans l’art de raconter des histoires inventées, personnalisées selon les goûts et les préoccupations de l’enfant. Cette approche offre non seulement un moment de complicité mais permet également de transmettre des messages subtils et de favoriser l’endormissement.
👉 Donnez-moi en commentaires votre avis sur ces différentes astuces et partagez-moi votre experience sur le rituel de coucher chez vous.
☝️ Et bien sûr, si cet article vous a plu, vous êtes libres de le partager à vos amis !
Merci pour cet article ! Je ne connaissais pas le Koala. Ce que je faisais quand ma fille était plus petite, c’était que j’avais mis une petite affiche détaillant chaque étape du brossage des dents. De quoi favoriser l’autonomie
J’accompagne les parents dans l’apaisement du sommeil de leurs enfants et ce sont des conseils que je peux leur donner également. Dormir c’est « lâcher prise » … limiter les « stresseurs » est donc intéressant ☺️. De même que l’excès de stimulation comme tu le mentionnes dans ton article ☺️🙏
Merci Dominique pour ton message. L’apaisement des enfants après une journée d’école souvent stressante est parfois difficile. Il existe des pistes via la méditation et l’écoute d’histoire racontée par des professionnels (je pense à la box LUNII ou MORPHEE, si tu connais), mais rien de mieux qu’un papa ou une maman qui prend sa plus belle voix…
Merci pour cet article riche en précieux conseils. Accompagner des enfants est effectivement un art qui demande beaucoup de connaissances et de compétences. Merci de nous les partager dans ce blog.
Merci Philippe pour ton message qui me motive à poursuivre ma démarche.
Merci pour ces astuces. L’étape du coucher est toujours délicate chez nous car c’est effectivement bien plus amusant de rester à jouer que d’aller se brosser les dents. Mais on fait souvent le brossage en famille ce qui passe beaucoup mieux (ou au moins avec l’un des deux parents pendant que l’autre finit de ranger la table et la cuisine) ! L’histoire inventée est géniale. Ça permet de créer une histoire personnalisée et d’adapter le temps en fonction des besoins ! Ça évite aussi de relire toujours les mêmes histoires et d’avoir l’éternel « Encore une page… » quand on n’a pas fini de lire le livre !
Merci Pauline pour ton retour. Je vois que nous vivons les mêmes soirées de parents : l’un dans la salle de bain et l’autre à la cuisine. Par ailleurs, tu as raison de préciser que l’histoire inventée permet d’échapper à Tchoupi, Timoté, P’tit Loup dont je connais les aventures par coeur 😃.
Merci pour cet article intéressant qui aborde vraiment une question brûlante concernant l’heure du coucher de nos enfants. Les astuces que vous nous donnez, j’en suis sûre, aideront et amélioreront le processus lorsque les enfants se couchent. Je suis d’accord qu’ils ne devraient pas être surexcités à la dernière minute en leur proposant des jeux ou en les stimulant d’une manière ou d’une autre à faire des choses. Cela rendra certainement le coucher difficile. Merci encore!
Bonjour Genka,
Merci pour ton message. J’espère que tu pourras expérimenter certaines de mes propositions. Dis-moi si cela a fonctionné pour toi :).
Un article plein de bons conseils, merci Captain Papa de partager tes connaissances et expériences sur le coucher des enfants, pas toujours simple…
Merci Arnaud pour ton commentaire motivant.