Bienvenue sur Captain Papa ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon guide numérique ⇒ "Guide du papa épanoui" : cliquez ici pour le télécharger gratuitement ! 🙂
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« Comment transformer les négociations quotidiennes avec vos enfants en moments d’apprentissage et de connexion ? Existe-t-il des stratégies qui permettent à la fois de maintenir notre autorité et de renforcer notre lien avec eux ? Dans cet article, vous allez découvrir cinq secrets essentiels pour devenir un expert de la négociation avec vos enfants. Ces techniques, que j’essaie d’appliquer à la maison, sont issues de ma lecture d’un livre de Laurent Combalbert, un ancien officier négociateur du RAID qui s’intitule « Devenez meilleur négociateur que vos enfants« . Que vous soyez confronté à l’obstination d’un jeune enfant ou à l’indépendance naissante d’un adolescent, ces clés vous ouvriront la voie vers des échanges plus fluides et respectueux.
Clé n°1 – Construire une relation solide pour négocier avec vos enfants
Savoir nouer et entretenir un lien solide avec son enfant : c’est la base. Quand cette base est solide, les mots coulent plus facilement et les conflits se dénouent avec moins d’accrocs. Si vous cherchez des astuces pour créer des liens avec vos enfants, jetez un œil à mon article « comment créer du lien avec vos enfants ».
Ce préalable est essentiel à toute négociation, mais vous devrez aussi :
- vous méfier de vos émotions, car elles sont un frein à une bonne négociation. Gardez le contrôle sur celles-ci pour trouver le juste milieu entre cœur et raison.
- être capable de tenir la relation sur le long terme. Il s’agit alors d’assurer à vos enfants que la négociation est toujours possible (exception faite des sujets non négociables, bien sûr).
Enfin, au moment de commencer une négociation, vous devez être conscient que les tactiques varient, selon que les parents ou les enfants sont à l’initiative de celle-ci.
Si c’est le parent, les options peuvent être d‘y aller :
- Doucement en abordant calmement un sujet spécifique.
- Fermement en rappelant les règles sur les points non négociables.
- En mode attentiste en laissant l’enfant engager la conversation.
- En mode médiateur en intervenant dans une discussion à apaiser.
- En mode relais parental : Un parent commence, l’autre conclut ou tranche.
Quand c’est l’enfant qui démarre, la sollicitation peut être :
- Directe, si L’enfant vient discuter d’un souhait ou besoin spécifique.
- Provocatrice en attirant votre attention pour soulever un problème.
- Indirecte au travers de soupirs ou silence, invitant à une écoute attentive pour comprendre le souci non exprimé
À chaque fois, notre mission est de répondre de manière ajustée et pleine de tact.
Clé n°2 - Équilibrer Autorité et Pouvoir dans la négociation Parentale
La clé suivante, c’est de trouver le bon équilibre dans l’utilisation de notre POUVOIR ou de notre AUTORITÉ en tant que parent. Quelle est la différence, me direz-vous ?
Eh bien, c’est un peu comme être le chef d’orchestre de notre famille : il faut savoir quand lever la baguette avec fermeté et quand laisser les musiciens interpréter leur partition. Autrefois (du temps de nos parents), c’était plus simple, on était le chef et on ordonnait : « c’est moi qui commande, tu exécutes ». Aujourd’hui, les temps ont changé et on reconnaît nos enfants comme des individus à part entière.
Alors, que faire ?
Jongler 😉 ! On jongle avec ces deux casquettes en tant que père. Entre notre POUVOIR de « parce que je suis ton père » et notre AUTORITÉ, c’est-à-dire notre capacité à gagner leur respect par notre savoir-être (capacité d’écoute, d’exemplarité…). Parvenir à trouver l’équilibre entre ces deux rôles, permet de négocier avec cœur et malice pour que chacun se sente entendu et respecté.
Clé n°3 – La cohérence : facteur de succès dans la négociation familiale
On dit souvent que les papas sont moins dans le dialogue que les mamans. Mais en vrai, quand on est deux, c’est super important de travailler ensemble. Les parents doivent être cohérents. Ainsi, les enfants auront moins de chances de nous faire tourner en rond.
Dans les familles monoparentales ou recomposées, c’est un plus compliqué. Soit le parent doit gérer seul toutes les négos, et parfois, ça peut être dur, surtout si les règles chez l’autre parent sont différentes. Soit les beaux-parents doivent trouver comment s’intégrer, tout en construisant une relation de confiance avec les enfants. En somme, quelque que soit le modèle de famille, la clé reste de s’adapter sans perdre le fil de la communication et du respect.
Et comment ne pas parler des grands-parents qui peuvent être à la fois nos alliés ou nos ennemis dans l’éducation de nos enfants. Plus présents qu’auparavant, ils ont tendance à adoucir les règles. C’est sympa pour les enfants, mais en tant que parents, nous devons nous assurer que les règles de base restent les mêmes. Comme ça, les enfants comprennent que même si c’est la fête chez papi et mamie, les mots de maman et papa, c’est la loi.
Clé n°4 - Définir les règles de négociation claires avec les enfants
Pour bien négocier avec les enfants, il faut avoir un plan clair et un processus bien défini.
On identifie nos leviers de négociation (quels sont mes pouvoirs ?), on analyse la situation (enjeux, objectifs ?) et on détermine qui joue un rôle dans la négociation. On définit nos stratégies (ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas) et on garde le dialogue ouvert pour influencer positivement la discussion. Puis, on conclut en prenant des décisions qui tiennent la route et on apprend de nos expériences pour s’améliorer.
Dans ce processus, l’essentiel, c’est de séparer clairement ce qui est négociable de ce qui ne l’est pas, selon l’âge et de la compréhension de l’enfant.
Parfois, il peut être malin de rester souple sur la forme, mais ferme sur le fond. Par exemple, plutôt que de donner un ordre en mode autoritaire, pourquoi ne pas proposer un choix malin : « Tu préfères ranger ta chambre maintenant ou après ta douche ?« . L’objectif reste le même (un espace propre), mais l’enfant se sent maître de ses décisions.
Le cadre de la négociation
Souvent, les principes de base, comme les valeurs familiales, doivent être non négociables. Cela garantit que les règles sont suivies et que la confiance est maintenue dans les discussions. Ensuite, vous devez vous accorder avec vos enfants sur les étapes suivantes ; on anticipe les problèmes, on collabore pour trouver des solutions, et on applique ce qui a été décidé.
Clé n°5 – Écouter activement pour négocier avec vos enfants
L’écoute active, c’est la pépite de la communication avec nos enfants. C’est simple à faire et c’est necessaire pour tisser des liens solides, surtout avant de se lancer dans une négociation. Voici des pistes pour prouver à votre enfant que vous l’écouter vraiment :
- Paraphrase : Répéter ce qu’ils disent, comme un écho, pour montrer qu’on suit.
- Reformulation : Traduire leurs pensées dans nos mots, signe qu’on saisit leur message.
- Encouragements : Hocher la tête, un « mmh » pour affirmer qu’on est présent.
- Identifier les émotions : Dire ce qu’ils ressentent, confirmant qu’on les comprend.
- Recentrage : Ramener à l’essentiel quand le fil se perd.
- Messages ‘je’ : Partager nos sentiments, illustrant l’impact qu’ils ont sur nous.
- Utilisation des silences : Offrir des pauses, invitant à la réflexion et à l’expression
En résumé, être tout ouïe, saisir le fond et la forme de ce que nos petits nous disent et ressentent, c’est la clé pour une relation au top et des négociations rondement menées.
BONUS – L’ultime défi : Négocier avec les Adolescents
Et en bonus, je vais vous parler de l’adolescence. Voici une période unique où nos jeunes vivent des émotions intenses et débattent avec nous, encore plus souvent. Ils cherchent leur chemin, testent leurs limites, tout en se forgeant une identité. Notre rôle ? Équilibrer le maintien de règles essentielles et reconnaître leur individualité, tout en les encadrant dans les normes sociales. Dans cette tâche, la rhétorique devient notre outil stratégique. Voici quelques tactiques :
- Argument d’autorité : Utiliser des exemples de figures admirées par les ados pour renforcer nos points.
- Argument par analogie : Comparer des situations pour clarifier nos idées.
- Avantages/Inconvénients : Aider les ados à peser le pour et le contre.
- Cause à effet : Expliquer comment leurs actions entraînent des conséquences.
- Par élimination : Écarter les moins bonnes options pour appuyer notre argument.
- Scientifique : S’appuyer sur des faits et des données concrets.
- Généralisation : Appliquer un cas spécifique à des situations plus larges.
- Par « paliers » : Diviser un grand objectif en étapes plus petites.
- Valeurs supérieures : Faire appel à des valeurs importantes pour eux.
L’objectif est de traverser ces conflits avec amour et compréhension, en utilisant la négociation comme un moyen de les guider dans leur croissance et leur développement.
Ce qu'il faut retenir
En résumé, la négociation avec nos enfants est bien plus qu’une simple interaction quotidienne ; c’est une opportunité d’enseignement et de renforcement des liens. En appliquant ces cinq secrets – développer une relation solide, équilibrer autorité et pouvoir, collaborer en famille, fixer un cadre clair, et pratiquer l’écoute active – vous pourrez transformer les défis de la communication parentale en expériences positives. Chaque négociation devient alors une chance d’apprendre mutuellement, de comprendre et de grandir ensemble. Rappelez-vous, la clé d’une négociation réussie avec vos enfants réside dans l’équilibre entre le cœur et la raison, et dans le respect de leurs perspectives uniques.
Désormais, il ne vous reste plus qu’à :
1 – Vous rappeler votre objectif.
2 – Récapituler dans votre tête vos arguments à utiliser et Anticiper les arguments de votre enfant.
3 – Vous rappeler qu’un bon négociateur sait avant tout écouter.
4 – Respirer en profondeur une dernière fois et foncez NÉGOCIER.💪
Et bien sûr 👉 Racontez-moi en commentaires vos meilleures 🙆♂️ et vos pires 🤦🏻♂️ négociations avec vos enfants 👇