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« La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force. » – Plutarque
« Il est 18h30, ma femme est en déplacement professionnel, je dois gérer seul nos 4 enfants à la maison. Arthur, 4 ans, n’a pas fait la sieste à l’école, de même que Sophie, 2 ans, ils sont fatigués. Melissa, 9 ans, et Alexis, 8 ans, n’ont pas commencé leur devoir et jouent tranquillement dans leur chambre. La table n’est pas mise et j’ai encore le repas à préparer. La pression monte, et les plus jeunes commencent à se chamailler. Personne n’est encore en pyjama.
A 19h15, nous passons enfin à table. Arthur me dit avec peu de tendresse : « moi je ne veux pas de brocolis » (😤 !!!) pendant que Sophie prend son assiette pour une batterie et tape en rythme dessus avec sa fourchette. Enfin, Alexis sert un peu trop vite de l’eau et renverse son verre sur la table. »
Je vous laisse imaginer la suite …. Ou plutôt, je vous la dessine. 😤😤 😡😡🤬😡 !!!
Ce soir-là, clairement, j’ai littéralement explosé…Comment aurais-je pu éviter de craquer si vite, si violemment.
Je nous (car je m’inclus de facto dans le groupe des apprentis) suggère deux pistes de réflexions que je vais détailler ensuite:
1. Prévenir l’accès de colère en limitant les situations qui peuvent nous agacer.
2. Mieux gérer la situation quand la colère est là pour garder son calme avec ses enfants.
Comment éviter la colère et garder son calme avec ses enfants ?
Commençons par deux questions et un peu de théorie :
– « pourquoi nous mettons-nous en colère ? »
– « Le problème vient-il du comportement de mon enfant ou bien vient-il de moi ? »
Dans mon cas, je dirais « un peu des deux ». Clairement, j’étais sous stress et le comportement ou la bêtise de mes enfants ont joué un rôle de déclencheur. C’est très souvent comme cela que ça se passe, n’est-ce pas ?
Si vous vous reconnaissez dans l’exemple ci-dessus, laissez-moi vous proposer quelques astuces, et quelques réflexions pour conserver votre colère à un niveau bas.
1. Définissez clairement les règles à suivre
Tout d’abord, il est impératif que nos attentes de parents soient clairement énoncées, comprises par nos enfants et surtout réalistes en fonction de leur âge. Nous ne pouvons blâmer notre enfant de transgresser des lois qui n’ont pas été énoncées clairement au préalable. Pour cela, je vous invite à consulter l’article que j’ai rédigé spécifiquement sur ce thème des attentes / règles au sein de mon foyer, cela pourrait vous donner des idées.
Une règle doit être claire, sans nuance et révisable en fonction de l’âge des enfants. Les éventuelles conséquences doivent aussi être expliquées.
2. Différenciez la « faute » et la « bêtise »
Ensuite, il est important de définir ce qu’est une « BETISE » : Renverser de l’eau en se servant tout seul, casser une assiette en aidant à mettre la table ou bien désobéir et faire une chose qu’il sait interdit…ne doivent pas engendrer les mêmes conséquences pour notre enfant.
En fait, le besoin de découvrir, de gagner en autonomie sont autant d’occasions pour l’enfant de ne pas faire ce qui est attendu. Pour autant, cela mérite-t-il une punition ?
Récemment, un très bon ami me confiait qu’il s’était fixé une règle simple : il se fâche uniquement si ces garçons désobéissent. Pour le reste, il préfère garder son calme avec ses enfants et considèrer cela comme de l’apprentissage.
Je trouve la règle intéressante et c’est pourquoi je vous la partage. Selon moi, il serait contre-productif de sanctionner ce qui est lié à un manque de maturité (geste maladroit, interdits non assimilés…). Il est donc nécessaire de s’interroger avant de se mettre en colère et de punir :
« Cette bêtise comporte-t-elle un risque pour l’enfant ou son entourage ? »
« Cette bêtise peut-elle être utile à l’enfant (à son développement, à son apprentissage) ? »
3. Rappelez-vous que VOUS êtes l’adulte
Avant de punir, de crier, nous devons prendre conscience de deux informations immuables, évidentes et pourtant souvent oubliées :
1/ Je suis l’adulte ;
2/ Il n’est qu’un enfant.
En tant qu’adulte, nous avons déjà passé les dures étapes de la vie d’enfant et d’adolescent. Nous devrions donc être en mesure de contrôler nos émotions…mais, y parvenons-nous ?
Moi, je n’y arrive pas assez souvent. Pourtant j’ai lu des livres, je connais les astuces, mais je craque encore. Voici les points importants que j’ai retenu et que j’essaie d’appliquer :
- Débusquer mes émotions quand elle apparaissent. Malgré ma journée et mon stress, je garde à l’esprit que mes enfants n’y sont pour rien et que je suis le seul responsable de la façon dont je gère mes émotions.
- Garder mon calme avec mes enfants car je leur donne un mauvais exemple quand je me mets en colère. Je leur montre que je ne sais pas gérer mes émotions, et qu’il est possible à la maison de s’emporter en hurlant.
De son coté, notre enfant est animé d’émotions auxquelles s’ajoutent des pulsions qu’il doit apprendre à canaliser. Qui d’autres que nous, est le mieux placé pour lui apprendre cela ? Notre rôle consiste alors à :
- Identifier avec lui ses émotions en les nommant lorsqu’elles se présentent et d’autoriser ou non les manifestations. Sur ce point, je vous renvoie à une astuce évoquée par Romain lors d’une conversation paternelle que j’ai eu avec lui : dessiner des smileys représentant les émotions sur des coussins et faire désigner par l’enfant l’émotion qu’il ressent en pointant le coussin qui s’y rapporte le mieux.
- Condamner et sanctionner les comportements inadaptés mais pas les émotions. Ainsi, nous pourrions dire à notre enfant qui tape « je comprends que tu sois en colère, mais taper, c’est inadmissible ».
- Décrire ses émotions, les vôtres, ou celles d’autre enfants. Cela pourrait être : « tu vois, ta sœur pleure, car elle a eu peur quand tu l’as poussée ».
Pour en savoir plus sur la gestion des émotions de l’enfants, je vous suggère la lecture de l’article complet sur la gestion des émotions sur le site naitre et grandir que j’apprécie particulièrement.
4. Anticiper les situations à problème
Une autre astuce essentielle et peut être la plus efficace pour moi, tient en un mot : ANTICIPER.
L’ anticipation se traduit tout d’abord par la réalisation de routines et de rituels dans l’organisation de son temps à la maison. Au travers de dessins successifs, ou de phrases simples s’il sait déjà lire, notre enfant connait les différentes étapes de sa matinée avant d’aller à l’école ou de sa soirée avant de se coucher. Ces routines, que je détaille dans un article sur le sujet, lui apporte et vous apporte plus de sérénité dans la gestion des transitions entre les différentes activités.
Voici un exemple de routines que nous avons mise en place à la maison :
Mais je voudrais aller plus loin. Pour moi, chaque sortie chez des amis, au restaurant, au supermarché… doit faire l’objet d’un briefing. Je suis persuadé qu’il s’agit de la meilleure solution pour éviter (ou limiter) les incidents.
Voici les trois étapes essentielles que j’applique :
1/ Avant : je fais un briefing au calme quand mes enfants sont bien attentifs (avant de descendre de la voiture par exemple) pour :
-
- Dire ce qu’il va se passer
- Dire ce que j’attends d’eux en termes de comportement
2/ Pendant : si les choses commencent à déraper, je rappelle ce qui a été dit dans la voiture
3/ Après : je débriefe en mettant l’accent sur les points positifs du comportement et s’ils le méritent, je leur donne une récompense.
Une dernière option d’anticipation existe : c’est celle consistant à utiliser des objets comme alliés. Un gros sablier, un minuteur peuvent être de bons alliés pour assurer une transition plus douce d’une activité à une autre. Car, à la différence des parents, il n’est pas possible de négocier avec eux. Quand c’est l’heure, c’est l’heure ! Une fois les règles bien énoncées (dodo à 20 heures), on ne peut que se plier à ce que dit la grosse horloge ou le minuteur. Et pas besoin de savoir lire l’heure pour comprendre que, quand la grande aiguille a la tête en l’air ou le nez sur le chiffre rouge, il est l’heure de dormir.
5. Prenez soin de vous
Enfin, vous en conviendrez, être parent peut-être épuisant sur le plan émotionnel et physique. Pour garder votre sang-froid, il est essentiel de prendre soin de vous. Prenez donc du temps pour vous, en méditant, en faisant de l’exercice, ou simplement en profitant d’un moment de calme. Si vous donnez la priorité à votre bien-être, vous ferez preuve de plus de patience et de résilience dans vos rapports avec vos enfants.
Au moment où j’écris cet article, cela fait maintenant un an que je suis en congé parental. Au début, je voyais cela comme un temps de partage incroyable avec mes enfants, et un temps durant lequel j’aurai aussi du temps pour moi. En fait, je me trompais. Je ne parvenais jamais à garder mon calme avec les enfants au début de mon congé parental.
Avec le recul, j’ai compris pourquoi…
Lorsque je travaillais, j’avais ce temps pour moi pendant mon trajet vers le boulot et même au boulot d’ailleurs, je réussissais à dégager une bonne demi-heure de tranquillité pour moi. A la maison, je suis sans cesse sollicité par ma petite fille ou par une tâche ménagère… (NDLR : j’en profite pour saluer la patience et le courage des femmes au foyer dont je vis la vie depuis plusieurs mois… « Mesdames …. RESPECT pour ce que vous faites, c’est un truc de fou 😊 »).
Bref, je ne parvenais pas à avoir du temps pour moi.
Désormais, j’ai évolué et cela se passe bien. D’une part, j’ai lâché prise en acceptant que je n’aurais que peu de temps pour moi, et en revoyant mes ambitions à la baisse. Ensuite, en ménageant tout de même un temps de calme pour moi le matin en me levant plus tôt.
Voici donc la théorie présentée pour éviter que la crise survienne, mais en pratique…c’est quelque fois différent
Comment gérer la crise et redevenir calme avec ses enfants
Malheureusement, vous pourrez appliquer toutes ces recommandations, il arrive parfois (souvent 😓) que la situation empire et que vous soyez à deux doigt d’exploser. Si tel est le cas, je vous propose ci-dessous des petits conseils utiles que j’ai déjà éprouvés et qui fonctionnent
1. Allez vous isoler et respirez profondément
C’est une question d’urgence… quand vous sentez la colère qui monte, qui monte, il faut prendre du recul rapidement pour garder votre calme face aux enfants :
- Quittez la pièce pour aller souffler ailleurs pour ne pas réagir à chaud ;
- Rappelez-vous l’amour que vous portez à vos enfants et pourquoi vous avez souhaité devenir père. L’amour est une puissante source de force et de patience
- Projetez-vous dans 10 ans en vous demandant si vraiment la situation de maintenant est grave.
Quand cela ne suffit pas, l’autre option est d’isoler l’enfant.
2. Isolez votre enfant pour créer un temps mort
Quand la crise est là, quand les échanges avec votre enfant ne mènent à rien, ne vous obstinez pas. Le mieux est d’emmener votre enfant dans un endroit stratégique (siège particulier, marche d’escalier, voiture…) où il pourra se calmer. J’utilise sa chambre ou bien la mienne, et je vais discuter avec lui. La durée de la pause doit être adaptée à l’âge de l’enfant. Cette technique permet de stopper la dynamique de la crise et de reprendre le dialogue sur des bases plus sereines.
Attention cependant à ne pas l’humilier. Ce n’est pas le but. Il ne s’agit pas d’une punition non plus. Votre enfant peut d’ailleurs prendre un jouet. L’essentiel est qu’il se calme.
Avec l’expérience et la connaissance de mes enfants, je préfère parfois les isoler avant que le comportement dérape. En anticipant un peu la crise, j’évite qu’elle se produise ou bien qu’elle dure trop longtemps.
Souvent dans ces cas-là, votre enfant à également de câlins pour remplir son réservoir émotionnel. Prenez donc dans votre bras, même si au début il vous repousse… Les câlins sont souvent la meilleure solution aux crises.
3. Soyez malin en utilisant la diversion
Une autre option peut être de chercher un objet de diversion pour attirer l’attention de l’enfant dessus. Cela peut être aussi un jeu. C’est souvent plus simple avec un très jeune enfant.
Hier soir, par exemple, c’est mon ainé de 9 ans qui a rattrapé une situation bien désespérée avec ma petite dernière qui demandait à voir sa maman depuis 40 min en pleurant. Je n’arriverai pas à trouver de solution pour la calmer…le salut est venue d’Hinatea qui a quitté la table et a joué a 1,2,3 soleil 😊 et ça a marché !!! plus de pleurs. Vive la diversion et merci à mon aînée 😁.
Autrement, j’utilise depuis quelques semaines un outil pédagogique ou thérapeutique que j’ai découvert récemment et qui fait des miracles notamment pour détendre et calmer mes enfants. Il s’agit des lunettes de Locorico, dont je vous mets le lien ici.
4. Rester en calme en utilisant l’humour avec vos enfants
Enfin, la dernière des astuces, c’est d’utiliser l’humour… mais ATTENTION : c’est une arme efficace mais très délicate à manipuler. Elle doit permettre de désamorcer le conflit qui s’annonce en le traitant avec légèreté. Elle n’est pas adaptée à tous les âges (plus tôt adapté aux enfant de plus de 7 ans), et parfois cela fait un bide ou pire, votre enfant peut avoir l’impression que vous vous moquez de lui, ce qui renforce le conflit 😟.
Mefiance…À manipuler avec précautions, donc.
A Retenir – Pour garder son calme avec ses enfants
- Garder son sang-froid avec les enfants est sans aucun doute un défi mais il dépend est grande partie de vous et de votre capacité à gérer vos émotions et votre stress.
- Il est indispensable de bien définir les règles et leur éventuelles conséquences.
- La meilleure méthode pour prévenir les conflits est d’anticiper les situations à problème.
- Si la crise survient, l’isolement est une bonne solution (le votre ou celui de l’enfant) pour retrouver son calme.
- Avec les plus jeunes, la diversion permet souvent de mettre fin à la crise.
- L’humour est efficace mais son usage peut parfois aggravé la situation.
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