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Bienvenue aux futurs et nouveaux papas qui naviguent vaillemment à travers les défis nocturnes de la parentalité ! Si vous êtes ici, c’est probablement parce que vos nuits complètes sont devenues aussi rare que les jours de pluie en été depuis l’arrivée de bébé. Entre les pleurs de minuit et les réveils impromptus, vous vous demandez certainement si un jour vous pourrez redormir ne serait-ce que 6h d’affilé…
Dans cet article, je vais essayer de vous rassurez (ou pas 😉) et vous en apprenant un peu sur l’un des mystères de la parentalité : le sommeil du bébé.
Mais ça veut dire quoi « faire ses nuits » pour un bébé ?
Vous devez avant tout comprendre que chaque bébé est unique. Certains sont des pros du dodo, d’autres prennent leur temps pour y arriver. Certains bébés seront plus rapides que le votre pour mettre en place leur rythme nocturne. Et vous connaissez leurs parents, n’est-ce pas ? Ce sont vos amis qui vous disent « chez nous, bébé a fait ses nuits dès ses 2 mois 😁 ».
Ne soyez pas fâché ni contre vos amis, ni contre votre bébé. Il ne fait pas exprès de vous laisser les yeux cernés. Au début, son système n’est même pas câblé pour des nuits complètes. Il ne connait même pas le jour et la nuit. Son réveil est surtout guidé par la faim. Il lui faudra du temps avant que son cerveau soit prêt et que son petit corps puisse tenir plus longtemps sans réclamer à manger. Restez zen car cela ne se fait généralement pas tout de suite après la maternité.
En fait, ce qu’on entend par faire ses nuits, c’est quand bébé dort 5 à 6 heures d’affilée… Ce n’est pas la panacée, mais c’est déjà pas mal…
A ce stade, la règle à retenir c’est : « QUAND IL DORT, TU DORS ».
En général, la plupart des bébés commencent à faire leurs nuits entre 3 et 6 mois, car il passe le cap des 5 kg. C’est souvent à partir de ce poids qu’un nourrisson est capable de tenir une nuit, sans réclamer à manger.
Rentrons un peu plus dans le détail désormais.
Comprendre le sommeil de bébé : la théorie.
Le sommeil de bébé se déroule en cycles : phase d’endormissement, phases calmes de sommeil lent (diminution de l’activité cérébrale), phases intenses de sommeil paradoxal (où le cerveau de bébé est aussi actif qu’en journée). Ces cycles, se déroulant de manière répétitive, se succèdent environ 4 à 6 fois par nuit. Ainsi, les cycles de sommeil des tout-petits se distinguent de ceux des adultes par leur durée et par leur nature.
Pour plus de clarté, voici un tableau résumant les différentes phases de sommeil en fonction de l’âge de l’enfant :
Ces variations dans les cycles de sommeil expliquent pourquoi le sommeil d’un bébé est souvent déconcertant pour les parents.
L’âge de bébé pour faire ses nuits ? l’avis d’un pédiatre reconnu
Le Dr Arnault Pfersdorff, pédiatre français renommé, précise que la mise en place du rythme circadien chez un bébé (différence entre le jour et la nuit), commence généralement vers l’âge de 2 à 3 mois. Ensuite, le développement moteur de l’enfant (capacité à se tenir assis, marcher…) aura un impact inévitable sur son sommeil. La nuit se compose de cycles de sommeil, généralement 6 à 7 cycles de 60 minutes chez les jeunes enfants. Chaque fin de cycle connait une période de fragilité pendant laquelle l’enfant peut se réveiller. Ainsi, l’acquisition des rythmes de sommeil, avec de longues nuits sans réveils, varie d’un enfant à l’autre.
Par ailleurs, il rappelle que des facteurs tels que l’allaitement exclusif pendant 6 à 7 mois et la fréquence des tétées nocturnes peuvent influencer le temps nécessaire pour qu’un enfant commence à bien faire ses nuits. De même, l’introduction de la diversification alimentaire à un âge précoce peut avoir un impact sur la régularité du sommeil.
Selon le Dr Pfersdorff, un bébé devrait commencer à bien faire ses nuits à l’âge de 6 à 8 mois.
L’évolution de bébé dans le temps
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1ère semaines : le nouveau-né dort quand il le souhaite
Dans les premières semaines, votre bébé va s’ajuster à un nouveau monde. Vous devrez bien l’observer pour comprendre son rythme naturel de sommeil tout en créant un environnement propice au repos. Comme son rythme de sommeil est très irrégulier, c’est la période la plus éprouvante pour les parents. A ce stade, il est crucial de répondre aux besoins de votre bébé, qu’ils soient liés à la faim, au confort ou à l’envie d’être près de vous. En moyenne, les tout-petits de 0 à 3 mois sont peuvent dormir de 17 et 20 heures par jour.
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3 à 6 mois : l’établissement d’une routine peut faire la différence
À mesure que votre bébé grandit, vous pouvez commencer à introduire une routine de sommeil. Ce rituel apaisant aide à signaler à votre bébé que l’heure du sommeil approche. Il peut s’agir d’activités calmes, comme une histoire ou une berceuse, pour créer une transition en douceur vers la nuit.
A cette période, si votre bébé se réveille encore la nuit, c’est plus souvent pour d’autres raisons que la faim. Il peut être entre deux cycles de sommeil ou a besoin de réconfort. Il n’est donc pas utile de donner le biberon à chaque pleur.
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6 mois à un an : l’importance de l’autonomie du sommeil
A l’approche de ses un an, votre enfant commence à développer une plus grande autonomie dans le sommeil. Il pourrait être capable de s’endormir seul et faire des nuits plus longues. À l’âge de 6 mois, bébé pourra déjà faire des nuits de 9 à 12 heures, ce qui est déjà un grand soulagement pour vous. Entre 6 et 12 mois, la majorité dort bien, mais environ 15% peuvent avoir quelques reveils nocturnes.
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Après les un an : les ajustements continus
Tout n’est pas gagné. Plus tard, il peut être possible et normal de rencontrer des périodes de régression du sommeil liées à des étapes de développement, à des changements dans l’environnement ou à des maladies. Soyez flexible dans votre approche et ajustez la routine au besoin pour soutenir le bien-être de votre enfant. Entre 1 et 3 ans, beaucoup font des nuits de 11 à 12 heures, dépendamment de leur talent pour dormir.
Mon retour d’expérience qui ne va pas vous rassurez 😄
Mon expérience dans le domaine du coucher et des nuits est, je l’espère pour vous, un cas isolé. Nous avons connu notre plus grand succès (et notre seul) avec notre première fille. Elle a fait ses nuits à l’âge de 3 mois. Ensuite, tout a été de travers…
Mon premier fils n’a pas fait ses nuits avant ses 18 mois. Mon second fils, a plutôt fait ses nuits vers ses deux ans tout comme ma dernière fille. Et quand je vous parle de faire c’est nuit, c’est selon la définition initiale de l’article : 5 à 6 heures d’affilée.
Cependant, je pense que j’ai commis quelques erreurs que vous pourriez éviter :
- Tout d’abord, je me suis vite agacé avec mon premier fils car je ne comprenais pas pourquoi ce qui avait fonctionné avec ma fille, ne fonctionnait pas avec lui ( 👉 erreur de croire que les enfants sont identiques)
- J’ai habitué mon premier fils a recevoir un biberon lorsqu’il se réveillait la nuit alors qu’il avait probablement seulement froid ou besoin de réconfort ( 👉 il a été très compliqué de lui retirer cette habitude par la suite)
- Mon épouse a longtemps allaité mon 3e et mon 4e enfant. Or, j’ai profité de cela pour rarement me lever la nuit lorsqu’ils se réveillaient. ( 👉 ils se sont habitués à téter pour se rendormir et donc à manger également, alors qu’ils avaient peut etre seulement besoin d’un câlin que j’aurais pu leur donner en tant que père).
Bref, une bien dure expérience de notre côté qui nous a cependant permis de tester plusieurs méthodes dont certaines ont bien fonctionné.
Désormais, mes enfants sont plus grands et pourtant, il m’arrive de passer pas mal de temps avec eux pour les couchers. Cependant, cela se passe plutôt bien. Je vous en dit plus dans l’article « coucher mes enfants sans souci ».
Conseils pour favoriser le sommeil de votre bébé
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Créez un environnement propice au sommeil
Assurez-vous que la chambre de votre bébé est calme, rangée, sombre et à une température confortable. Vous pouvez utiliser une veilleuse à intensité réglable (et avec des teintes douces) qui aide à créer un environnement apaisant pour votre bébé et que vous pouvez intégrer dans la routine du coucher.
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Établissez une routine cohérente
Les bébés aiment la prévisibilité. Mettez en place un rituel du coucher régulier pour signaler à votre bébé que l’heure de dormir approche. C’est essentiel pour un sommeil régulier. Découvrez ce qui plait à votre enfant : berceuse, histoires, caresses, câlins…
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Soyez attentif aux signes de fatigue
Après quelques mois, vous connaitrez votre bébé et saurez détecter les signes de fatigue (il baille, il se frotte les yeux, il suce son pouce…). Méfiez-vous, ils sont parfois subtils. Quand vous le repérez, ne perdez pas trop de temps pour débuter votre routine car un bébé trop fatigué est plus difficile à apaiser et à mettre au lit.
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Soyez flexible dans votre approche
N’oubliez pas que chaque enfant est différent. Ce qui a fonctionné avec votre premier enfant, ne marchera pas forcement avec le suivant…Soyez prêt à ajuster votre approche et votre routine en fonction de votre bébé.
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Ne stimuler pas votre enfant avant d’aller d’endormir.
Évitez les activités trop stimulantes avant le coucher, limitez les stimuli visuels et sonores.
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Pratiquer l’emmaillotage
L’emmaillotage offre du réconfort, un sentiment de sécurité à bébé et améliore son sommeil en évitant de déclencher (NDLR : merci à Marie-Celine pour son commentaire) le réflexe de Moro. Mais, il doit être pratiquer, sans trop couvrir bébé et en restant attentif à son bien-être. Certains experts suggèrent de cesser l’emmaillotage quand bébé commence à vouloir se retourner (vers l’âge de 2 à 4 mois), pour favoriser le développement moteur et la liberté de mouvement.
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Dois-je le laisser pleurer pour l’habituer à dormir seul ?
Cette idée suscite des opinions diverses. Certains parents optent pour des méthodes d’entraînement au sommeil, tandis que d’autres préfèrent une approche plus douce. Il est important de trouver ce qui fonctionne pour vous et votre bébé. Je vous invite à consulter mon article plus complet sur le sujet en cliquant ici.
Ce qu’il faut retenir
Vous l’avez compris, il n’y a pas de réponse précise à la question : « à quel âge bébé fait ses nuits ?». De même, il n’y a pas de formules magiques pour des nuits paisibles. Rappelez-vous, chaque bébé est unique. Que votre bébé soit un « dormeur professionnel » ou qu’il prenne son temps pour maîtriser l’art du sommeil, souvenez-vous que chaque étape est une petite victoire. Créez un environnement apaisant, établissez une routine douce, soyez attentifs aux signes de fatigue, et surtout, soyez prêts à ajuster votre approche au gré des besoins de votre petit être. Armez-vous de patience et d’adaptabilité et un beau jour, vous vous réveillerez en vous disant que votre enfant ne s’est pas reveillé de la nuit. Ce matin là, votre premier sentiment sera de l’inquiétude car vous aurez peur qu’il lui soit arrivé quelque chose pendant la nuit 😂.
Et en attendant, ce jour merveilleux, gardez en tête cette règle d’or à retenir : « QUAND IL DORT, TU DORS ».
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Bonjour Captain Papa,
Concernant l’emmaillotage,
Je pense que vous vouliez dire « afin d’éviter DE DÉCLENCHER le réflexe de Moro ». Le réflexe d’embrassade de Moro est un mouvement automatique involontaire qui intervient lors de la première inspiration, à la naissance. Il émerge in utero, se développe, mature progressivement pour « monter » dans le neocortex, s’inhibe et s’intègre à la motricité globale vers le 3,4 mois de l’enfant. Un réflexe ne peut donc « s’éviter ». 😉
Et oui, l’emmaillotage, permet au tout petit de rester endormi lorsque le parent le couche. Contenu, sécurisé dans le lange, il ressent moins la séparation physique. J’ai pu l’observer récemment dans ma pratique d’aide à domicile.
Bonjour Marie Céline, merci pour ces précisions sur le reflexe de Moro. Je vais de ce pas corriger la formulation dans l’article 😉.
C’était parfait pour moi, j’ai hu mes réponses à mes questions.
Je suis satisfait et contente 😊
Merci Lydia. Je suis très heureux que cet article ait pu répondre à tes attentes.